Un écrivain a dit " j'écris comme je saigne "…..

Je peux simplement vous dire que cette phrase est notre réalité quotidienne, car l'on a envie de dire à tout le monde notre douleur. Cette douleur qui est constante, non, nous ne sommes pas malade. Un médecin vous ausculterait, il ne trouverait rien, et pourtant vous avez mal à en crier. La fièvre qui nous mine ne pourrait pas être mesurer par le thermomètre, et pourtant elle est bien la.
Nous sentons au fond de nous une brûlure vive, intense qui ronge tout notre corps. Une personne nous a amputé de notre AMELIE qui était notre chair, son absence nous rend aussi faible qu'une maladie incurable.
Aucune médecine ne peut soigner cette affreuse douleur.
Pourtant la vie demeure présente, avec son lot de quotidienneté , cette vie qui nous a trahis ne doit pas rester sans sentence …
Que dire à notre deuxième fille MANON, si ce n'est qu'il faut croire en l'avenir, croire en des valeurs dont la justice fait partie, croire à tout ce que l'on pense de positif, malgré l'énorme injustice qui nous frappe. Nous devons rester des exemples, et ce malgré l'événement intolérable, inacceptable.
Jamais nous aurions imaginé être la devant vous pour ce qui est une forme de baisser de rideau de cette tragédie dont notre fille est l'étoile.
Nous croyons en la justice de notre pays, que celle ci soit irréprochable par rapport à l'événement, car nous considérons qu'un tel délit ne peut être considéré comme anodin, si effectivement le jugement n'est pas une fin en soi pour nous, le fait qu'il corresponde à la gravité du comportement d'un automobiliste, nous aidera à continuer de croire aux valeurs que nous avons toujours enseignées à notre fille.